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Bénin: Une meilleure coordination entre les services pour les survivantes de VBG

29 novembre 2021

#16 jours-

Au Bénin, près de 7 femmes sur 10 disent avoir subi des violences au moins une fois dans leur vie. Malgré le taux élevé de violences basées sur le genre, très peu de femmes dénoncent leurs agresseurs ou demandent de l’aide – soit par peur de représailles, manque d’accès ou de confiance à la justice ou encore par méconnaissance des services disponibles et de leurs droits. 

Parmi les portes d’accès à ces services sont les centres de santé. Cependant, un manque de coordination entre les différents acteurs du réseau invisibilise les violences et limite l’accès des femmes aux services dont elles ont droit.

Par exemple, tous les centres de santé ne documentent pas systématiquement les cas de violences basées sur le genre qui requièrent une prise en charge médicale : le registre des services offerts indique bien les soins reçus, mais ne précise pas toujours les causes derrière les soins offerts ni les besoins de référencement futurs. Ceci a pour conséquence d’invisibiliser les violences, et de limiter le suivi auprès d’un réseau de ressources dont pourraient bénéficier les femmes. Il est donc difficile d’avoir un portrait clair de la situation (nombre de cas rapportés de violence basée sur le genre) et d’y apporter des solutions durables. 

Une meilleure coordination entre les services et la communauté

Ceci sera bientôt amené à changer grâce à l’appui du PASSRELLE, un projet de quatre ans visant à améliorer la santé sexuelle et reproductive de 100 000 jeunes femmes et les droits connexes. Depuis 2019, le PASSRELLE a appuyé la création de deux cadres de concertation au niveau départemental et cinq au niveau communal qui regroupent les acteurs du système sanitaire, des affaires sociales, de l’éducation, de la justice et de la communauté. En plus de faciliter le partage d’information entre les différents types d’acteurs, ces cadres ont permis l’élaboration de modes opératoires normalisés (MON) spécifiques à chaque commune pour la prise en charge, la référence et le suivi des cas de VBG.   

Ces outils de gestion favoriseront également la collaboration entre les acteurs clés qui interviennent dans le domaine, tels que la police républicaine, les autorités communales, le ministère de la Santé, le ministère des Affaires sociales et de la microfinance et la communauté, comme le décrit l’un des leaders religieux de la commune d’Athiémé dans la vidéo suivante.